• Coumba, te voilà Femme !

     

     COUMBA, TE VOILÀ FEMME !

      

     

     Ce roman, c'est l'histoire d'une femme 

    dont la vie interpelle :

    Coumba est de ces solides Africaines

    qui traversent des épreuves depuis l'enfance

    et toujours se relèvent ! 

     

     

     

    Captivant, le récit nous plonge dans les images,

    les couleurs, odeurs et saveurs du Sénégal,

    dans ses croyances aussi. 

     

     

     

    Dans les articles qui suivent, vous trouverez :

    un résumé de l'ouvrage, l'histoire de son écriture et des extraits du livre.

    Ensuite, une documentation très complète sur le clitoris et

    la chirurgie réparatrice de l'excision,

    ainsi que  des articles à propos de la médecine traditionnelle au Sénégal, 

    des liens vers le site de KEUR MASSAR et la liste des  chansons citées dans le roman.

     

    Pour feuilleter les trente premières pages de ce roman, l'acheter en eBook  ou

    en livre broché, voici le lien : 

    https://www.amazon.fr/Coumba-voil%C3%A0-Femme-Christiane-Schmits/dp/2958068722/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=

     



     

     
     

     

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    Coumba, fillette précoce, particulièrement connectée aux autres et à la nature, grandit dans un petit village du Sénégal. Son lien mystérieux avec les esprits effraie : elle est bannie dans une autre province. Alors que son parcours de vie est jalonné d’épreuves tant physiques que morales, elle se dresse, insoumise, et s’insurge contre les traditions. 

      

    Dans ce roman solaire, Christiane Schmits nous montre que la résilience et la force de l’espoir conduisent à la guérison et à la liberté intérieure.


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    Toute douce et discrète, Binta, ma maman, est la quatrième épouse, soumise comme les trois autres à l’autorité de Père.  Binta est une femme élancée qui a déjà donné deux fils costauds à Père.  cool Ce qui la rend spéciale, ce sont ses yeux.  Elle a des prunelles noisette, ce qui fait qu’elle attire les regards des uns et des autres.  Quand je serai grande, je serai aussi belle qu’elle.

    J’ai besoin de me rassurer, aussi je questionne fréquemment ma grand-mère.  Elle est plus disponible que ma maman.

    — Mama, moi aussi je suis une Peule ?

    Tu es longue, mince, Coumba.  Tes traits sont fins ainsi que tes chevilles et tes poignets.  Tu as de grands yeux en amande.  Oui, tous peuvent reconnaître que tu es la fille de Binta.

    — Et mes deux frères ?

    — Ils sont plutôt comme ton père, des Diolas.

    — Mama, quand je serai une femme, je porterai aussi de grands anneaux d’or ?

    — Oui, Coumba.  Et ne triture pas tes oreilles ainsi, les trous sont percés, quand le moment sera venu tu auras des petits anneaux.

    — Pfff, pourquoi pas maintenant ?  Je n’aime pas ça.

    — Ce sont des cordonnets qui maintiennent les orifices ouverts, toutes les petites filles en ont.  Pourquoi soupires-tu ?

    — Je suis laide, c’est ce que ces femmes disent.

    Je désigne le groupe des coépouses de ma mère qui, assises sur de vieux bidons de plastique, plument des poulets en conversant.

     

     

     

     

    La mort et la vie me passionnent.  J’ai huit ans, je veux tout comprendre.  Face à moi, Arona, le contremaître, égorge des poulets.  J’observe tous ses gestes : il va en choisir quatre au poulailler, il les saisit par le cou.  Indifférents, les autres se dandinent d’une mangeoire à l’autre ou becquent les plumes sous leurs ailes.  Les quatre piaillent avec un son reconnaissable : ils savent que leur vie se termine.  Arona les pose à côté de lui, là où le sable est un peu creusé et déjà rougi.  Il prononce une belle prière, bénit la terre pour la nourriture qu’elle offre à tous.  Il remercie ensuite l’esprit des poulets :

    — Allègrement vous avez mangé pour vous étoffer et partager votre viande.  Vous avez rempli votre mission, vous avez toute notre gratitude.

    Avec une grande délicatesse, Arona prend alors un animal tout à coup silencieux.  Il le saigne en plantant son petit couteau effilé dans le cou, laisse couler puis tranche la tête.  Ensuite il dépose le poulet mort et va chercher le suivant. 

    J’ai beau être habituée, je n’aime pas.  J’accepte le sang et la mort, j’aime leur chair délicieusement cuisinée mais, tandis que je traverse le village pour me rendre chez Baay[1] Souleymane, les cris des poulets remplissent encore mes oreilles.  Ces gémissements perturbent mon cœur.

    — Salam Aleikum.

    — Aleikum Salam. 

    Il sourit, il a évidemment reconnu ma voix !

    — Coumba, assieds-toi !

    Le vieux Souleymane est mon ami.  Il est toujours volubile lorsque je lui rends visite.  Il me pose des questions sur ma santé, mes apprentissages à l’école, mes jeux, mes amis.  Il met les mains en avant pour s’approcher de moi, touche mon vêtement et ma tête.  Il est non-voyant.  C’est vers la soixantaine qu’il a été frappé par la « maladie au bout du chemin[2] ».  Il m’a raconté sa jeunesse et sa vie à l’ouest du Sénégal.  Une de ses filles l’a emmené dans notre village pour prendre soin de lui, car il est veuf.

    — Allah a voulu que je lui rende mes yeux.  Je me grattais partout et j’ai vite compris de quoi je souffrais : je connaissais les signes de la maladie, la moitié de mon entourage en était atteinte.

    — Baay Souleymane, je peux te demander quelque chose ?

    — Je t’écoute Coumba.

    — Est-ce que les poulets retrouvent leurs ancêtres quand ils meurent ?

    — Mais pourquoi me poses-tu cette question ?

    — J’ai entendu Arona prier et remercier les poulets avant de les tuer.  Alors, dis-moi : où vont les poulets ?  Nous les mangeons, donc ils n’existent plus.

    — Coumba, tu as écouté Arona dans sa prière ?

    — Oui, Baay.

    — Alors, tu auras perçu qu’il s’est adressé à l’esprit des poulets.  Chaque être humain a une âme et, pour les animaux, on parle de l’âme du groupe.

    — Ils savent qu’ils sont en train de mourir ?  Le couteau, ils le sentent ?  Parce que moi, le jour où je me suis coupée, j’ai eu très mal.

    — Les poulets sont d’accord de venir sur terre et de nous nourrir.  Comme les chèvres, les bœufs et les moutons que nous élevons, ils acceptent de vivre et puis de mourir pour nous.

    — Ah bon !  Parce que moi, Baay, je les aime mes petits ginaar !

    — Je te comprends ma Coumba, tu te rappelles mon petit chevreau ?

    — Oh oui, Baay !  Tu me racontes encore ?

    — D’accord. 

    [1] Baay : Père.  Utilisé ici en signe de respect pour une personne plus âgée

    [2] Onchocercose

     

     

     

    Me marier ?  Pas si vite, pas si tôt, je n'ai que quinze ans !  En même temps, flattée, je souris à l’idée que je serai la reine de la fête.  Je chasse les images du rêve qui défilaient derrière mes yeux : les beaux boubous des femmes, les chevelures savamment tressées et les bijoux .  Non, je ne me sens pas prête. 

    Je me remémore et m’explique alors les observations que j’ai glanées çà et là, fais le lien avec la perspective du mariage.  Le cheptel de Père vient d’augmenter de manière évidente et j’ai remarqué de fréquentes allées et venues dans sa case.  J’ai entendu des rumeurs de tractations.  Troublée, je réfléchis intensément.  Ai-je le choix ?  A dix ans, je vivais un intense sentiment de trahison et d’humiliation : être acceptée comme femme uniquement au prix de l’enfer.  Aujourd’hui aussi on me demandera d’obéir, de me soumettre aux décisions qui me concernent.  Ma révolte se ranime.  Que faire ?  Pàppa est fier de ma beauté et de ma virginité.  Je comprends qu’il désire me donner un mari avant de quitter la vie terrestre.  Maman et ses coépouses souhaitent me voir mener une vie d’épouse normale, j’en conviens.  Espèrent-elles qu’avec ce statut apparaîtra une nouvelle Coumba ?  Qui, comme le cade, sera implantée au milieu de la concession, plutôt qu’isolée près de la mangrove, rêvassant avec les lucioles ?  Et qui est cet homme qu’on me destine ? 

    Ce dimanche est celui de la rencontre. oops Je suis gênée à l’idée d’un face-à-face avec mon futur époux, je me cache avec ma sœur et les jumelles.  Mais, depuis sa case, Père m’appelle d’un ton péremptoire.  Je dois obéir et me montrer. 

    — Coumba, voici Djibi.

     

     

    Bougouma taquine crûment une des jeunes épouses du village, comme les femmes savent le faire entre elles.  Elle joint le geste à la parole, mimant la relation sexuelle.

    — Alors ton mari, il frappe fort ? 

    Tandis que Bougouma éclate de rire, toutes se pressent autour du puits pour écouter la réponse.  La nymphette se tait, monte le seau d’eau sur sa tête et s’en va, digne. 
    La semaine avant, nous étions toutes à gémir, alors qu’une de nos compagnes mourait en couches.  Les esprits avaient dévoilé des images, quand j’étais petite.  Le rêve montrait des femmes qui se lamentaient autour d’un puits.  A cette époque, je posais des questions sur l’excision et n’obtenais pas de réponse.
 J’ai fait le rapprochement entre ce rêve et l’actualité. Je suis mon impulsion : je décide de dépasser le tabou et de m’exprimer sur les dangers de l’excision.  Je me rappelle la détermination et la franchise de tante Dioulo.  Ce souvenir me porte dans mon action de sensibilisation.  En fait, toutes, nous sommes excisées. 

     

     

    Mon quotidien n’est pas très différent, même si je suis moins à la boutique : j’en donne la responsabilité à l’apprentie.  Ce qui se modifie, c’est mon état intérieur. sarcastic Chacune des vingt-quatre heures de notre vie conjugale est illuminée par ce qui enflamme mon cœur.  Luc rit quand je lui parle de ce que je n’avais pas voulu reconnaître : j’étais aimantée par lui.  Il me demande de lui détailler mes contacts avec les esprits, il est au courant des rumeurs qui circulent à ce sujet dans le village.  Il n’a aucun doute sur le fait que je sois guidée par mes intuitions, mes rêves et mes pressentiments.  Il me parle même de ce qu’il croit : chacun a sa propre feuille de route depuis sa naissance et la vie amène différents signes afin de nous y ramener, lorsque nous nous égarons.  Il présume que les esprits sont mes partenaires en ce sens. 

    Je suis consciente de la chance qui est la mienne : enfin un partenaire près duquel je vais me déposer !  Ou apprendre à le faire, comme me le suggère ma fille avec humour.  Elle me connaît si bien !  Les jours coulent, inexorablement.  Nous partons tous trois vers Dakar.  

     

     

    La suite ? Dans le livre ou l'eBook, yes évidemment !

     


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  • En 2008, une intuition me chuchote : " tu vas écrire un livre ".

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    CLITORIS 


    Cinq trucs à savoir sur le clitoris : 

    https://www.brut.media/fr, taper le titre (le lien ne fonctionne plus)

     

    Le Docteur Foldès répare l'excision :

    livre et interview
    https://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-excision-reparer-une-mutilation_10421.html


    article
    https://www.doctissimo.fr/html/sexualite/dossiers/violence-sexuelle/8643-excision-clitoris-soin-itw.htm



    Pour réparer
    , la chirurgie ne suffit pas !

    article
    https://sante.lefigaro.fr/article/pour-reparer-les-femmes-excisees-la-chirurgie-ne-suffit-pas/


    " Victoire sur l'excision "
     

    Livre de Hubert Prolongeau : https://www.albin-michel.fr/ouvrages/victoire-sur-lexcision-9782226168047


    " Non à l'excision "
     

    Chanson de Tiken Jah Facoly  (très belle vidéo, parlante !
    https://www.youtube.com/watch?v=E3fQS-EZ3ZM                    




     SPIRITUALITÉ 

     

    " La Symphonie des âmes"

    Livre de Gregory Mutombo : https://www.youtube.com/watch?v=RcvygsgBWDE 

    " Traité de soufisme " 

    Massàlik al Jinàn https://jugurtha.noblogs.org/files/2018/02/Massalik.pdf

    " Les clés du bonheur "

    Conférence de Gregory Mutombo
    https://www.youtube.com/watch?v=FPnt4GFUYvU&t=144s





    MÉDECINE TRADITIONNELLE SÉNÉGALAISE


    L'hôpital de Keur Massar (Dakar)

    Vidéo : 
    https://vimeo.com/59049199

    " La médecine africaine, une efficacité étonnante" 

    Livre de Yvette Parès : http://www.yvesmichel.org/product-page/sante/medecine-africaine-une-efficacite-etonnante-la/


    Les plantes, une nouvelle espérance pour la santé de demain 

    article : http://hopitaltraditionnelkeurmassar.org/sujet/plantes/


    " Que vivent les lépreux, corps et âmes ?
    " 

    article http://hopitaltraditionnelkeurmassar.org/?s=l%C3%A8pre





    SÉNÉGAL

     

    Saint-Louis et la réserve du Djoudj :

    vidéo  
    https://www.youtube.com/watch?v=DW1Y6f6sFV0

     



    CHANSONS CITÉES DANS LE ROMAN

     

    " He lives in you " 

    (Le Roi Lion)

    https://www.youtube.com/watch?v=88HvxLQjD34



    L'amour a tous les droits "


    Ismaël Lo
    https://www.youtube.com/watch?v=n0bwRCOljgU

     

    " Xale "

    Youssou N'Dour : https://www.youtube.com/watch?v=L-KaUI8AU84

     

    " The Prophets "

    Alpha Blondy : 
    https://www.youtube.com/watch?v=8510j6yJXSU


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